Les chiffres ont été publiés par les syndicalistes, autochtones et Mouvement paysans du Guatemala, une coalition d’organisations de base qui a délivré en Février un rapport intitulé "Guatemala : le prix de la liberté syndicale ».

Le rapport constate que la situation en termes de droits de l’homme au Guatemala s’est aggravée avec le président Alvaro Colom, qui a pris ses fonctions en Janvier 2008, et qui se considère comme un social-démocrate. En 2008, par exemple, 16 dirigeants ont été assassinés, tandis qu’en 2006 une personne.

En 2010, il ya déjà eu trois meurtres. Le dernier en date a eu lieu la semaine dernière à San Marcos département. Octavio Roblero, membre du Front de la Résistance en défense des ressources naturelles de Malacatán (FRDRN) a été la victime.

Le rapport indique également que les meurtres ont été perpétrés avec des armes à feu, et que 98% des meurtres ont eu lieu peu de temps après un certain type de conflit relatif aux revendications de travail ou de défense des ressources, et dans la plupart des cas les gens étaient menacés.

"Il existe des preuves raisonnables à ce qu’au moins 23% des meurtres avaient connu la participation des forces de sécurité du gouvernement, directement impliquées avec des ordres venant du pouvoir exécutif ou des municipalités", lit le rapport.

Au moment de la rédaction du rapport, le mouvement n’était au courant d’aucune affaire dans laquelle les personnes responsables de ces meurtres avaient été "identifiées, jugées ou condamnées", et c’est pourquoi l’organisation a contacté le bureau du procureur pour savoir comment les enquêtes ont avancé. La réponse que les syndicalistes ont reçue, selon le rapport, est scandaleuse : le Bureau a expliqué qu’il n’y a aucune trace de poursuites contre les syndicalistes.