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29 septembre 2009 | |

Contre les ’propriétaires d’eau’

Répression et arrestations lors de la mobilisation des peuples autochtones en Équateur pour le projet de loi de nationalisation de l’eau

L’objectif de la réforme constitutionnelle équatorienne qui a été en vigueur pendant une année est sur le point d’être rompu en termes d’utilisation et de gestion de l’eau, selon les communautés indigènes qui forment la CONAIE. Elles se mobilisent dans les régions andine et amazonienne.

Alors que le gouvernement équatorien a jusqu’au 14 octobre pour présenter un projet de loi sur l’eau devant le Congrès, les protestations des mouvements autochtones ont été ignorées, a dit Ecuarunari, la Confédération Kichwa de l’Équateur.

"Le projet de loi sur l’eau, que nous avons présenté 19 Novembre 2008 aux membres du Congrès de Alianza País et à plus de 20.000 collègues a été pratiquement jeté à la poubelle et il n’a même pas été discuté par l’Assemblée nationale", a dit Ecuarunari.

Pendant ce temps, le lundi, il y a eu simultanément des manifestations des communautés autochtones des provinces de Loja, d’Azuay, de Pichincha, de Cañar, de Cotopaxi, de Bolivar et d’autres, principalement en bloquant les moyens de communications et de transport.

Ces mobilisations ont été réprimées par la police, mais celle-ci n’a pas réussi à écraser la manifestation.

Le problème

Les organisations questionnent le projet de loi de l’administration de Rafael Correa parce qu’ils estiment qu’il laisse la détermination des autorisations aux mégaprojets dans les mains des autorités du moment.

Ils disent qu’il y a des considérations économiques et commerciales dans l’octroi de l’autorisation, et ils critiquent l’article 73, selon les dispositions duquel « les autorisations pour l’utilisation économique de l’eau seront accordées pour les activités minières, en premier lieu aux projets nationaux qui relèvent du Plan national de développement ».

Soledad Vogliano a dit que cela « montre l’aspect mercantile de ce projet de loi qui conçoit l’eau comme une marchandise ».

Vogliano travaille sur les ressources naturelles en Ecuarunari.

Elle a parlé à Radio Monde Réel du conflit que les communautés ont de sorte que le projet de loi d’eau reflète leur vision du monde et leurs anciens droits.

"Le différend sur le modèle de développement en Equateur est le différend sur l’eau", a dit Soledad Vogliano.

Les organisations autochtones rapportent que de nos jours en Equateur 64% de l’eau sont dans les mains de privés, alors que seulement un pour cent des « bénéficiaires » a 63% des terres et 64% de l’eau pour l’irrigation.

Bien que le mouvement indigène a toujours favorisé le débat, a dit Soledad Vigliano, les cercles du gouvernement n’ont pas été ouverts à leurs initiatives.

Près d’un millier de paysans et de fermiers qui possèdent des terres ont seulement 24 pour cent de l’eau, avec une moyenne de 11 litres par seconde par parcelle de terrain, tandis que les sociétés qui cultivent des produits destinés à l’exportation, principalement les fleurs, concentrent 76% de l’eau dans leurs terres.

(CC) 2009 Radio Monde Réel

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