Radio Mundo Real

El pueblo hondureño pasó del júbilo al terror. Militares hondureños atacaron esta madrugada con bombas lacrimógenas y gas picante a los miles de manifestantes que hacían una vigilia frente a la embajada brasileña en Tegucigalpa, donde permanecía hasta las últimas horas el presidente Manuel Zelaya.

Le peuple hondurien est passé de joie à horreur. L’armée hondurienne a lancé des gaz lacrymogènes et des gaz à poivre sur les milliers de manifestants qui se trouvaient dans une vigile devant l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, tôt ce matin, où le président Manuel Zelaya se réfugiait.

Les effectifs militaires avec des masques de ski ont encerclé l’ambassade, des avions de l’armée survolent la capitale du pays et les seuls véhicules que l’on peut voir dans les rues sont les patrouilles de police.

Tegucigalpa était dans un état de désolation ce matin, après la joie provoquée par le retour de Zelaya au pays hier.
La répression a commencé à 5h30.
Il y avait des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations.

L’effet des gaz lacrymogènes a été ressenti dans plusieurs maisons autour de l’ambassade du Brésil, et les lignes de communication ont été immédiatement interrompues.
À l’heure actuelle, les membres du Front national de la résistance contre le coup ont des craintes sur un éventuel attentat contre la vie de Zelaya, qui est rentré au pays après presque trois mois d’exil forcé.

L’ancien président de l’Université nationale du Honduras, Juan Almendares, a déclaré que cette situation est une étape très douloureuse de recul.

"C’est comme si nous étions revenus au 28 Juin. Les militaires veulent une guerre civile, et ils mettent en œuvre une politique d’épuisement et de pression psychologique sur les gens», a déclaré le responsable de Madre Tierra / Les Amis de la Terre Honduras.

Almendares a déclaré que les auteurs du coup d’Etat sont en train de concentrer dans un stade de football les manifestants détenus, comme dans la première semaine du gouvernement de facto du dictateur chilien Augusto Pinochet.

Pendant ce temps, l’activiste social Francisco Javier a dit que l’atmosphère de joie vécue la nuit dernière à la suite du retour du Président constitutionnel a entraîné la prise d’un décret de couvre-feu par les auteurs du coup d’Etat dans l’après-midi, et d’un ordre de répression pendant la nuit.

«Nous pouvons confirmer qu’il y a eu plus de dix personnes blessées et plusieurs autres arrêtées. Toute la zone autour de l’ambassade brésilienne est militarisée ", a-t-il dit.