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5 octobre 2009 | |

Effets de l’exploitation minière au Guatemala

Les sociétés minières en ligne de mire. Entretien avec Karin Nansen, de REDES - Les Amis de la Terre Uruguay

Les violations des droits humains, les expulsions forcées, les assassinats des leaders autochtones et les pots de vin à des politiciens, ont été certaines des atrocités vérifiées par la Mission Internationale de Vérification sur l’exploitation minière au Guatemala, outre le pillage systématique des ressources en eau par les industries extractives.

Le dossier de l’exploitation minière des sociétés transnationales qui opèrent au Guatemala continue de surprendre, et il s’avère très difficile de ne pas associer ces abus avec le rôle de l’Etat comme un complice des capitaux privés.

Karin Nansen, de REDES - Les Amis de la Terre Uruguay a participé à la mission au Guatemala du 20 au 25 Septembre. Dans une interview avec Radio Monde Réel, elle nous a dit que la société minière Canadienne Goldcorp - responsable de sa filiale Montana - est la plus grande compagnie du pays, qui utilise le cyanure. Il emploie près de 250.000 litres d’eau par heure, tandis qu’une famille guatémaltèque consomme 60 litres d’eau par jour, tout au plus.

Une situation semblable se produira dans la communauté de San Juan Sacatepéquez, dans le département central du Guatemala, où la cimenterie Holcim-Cementos Progreso devrait être installée. La compagnie vise à y installer une usine qui commencera à opérer en 2012, et dont le coût approximatif serait de près de 600 millions de dollars.

« Il y a beaucoup de personnes à travers le monde qui n’imagine même pas l’ampleur des violations des droits de l’homme par les sociétés minières parce que le seul côté écouté est celui des sociétés, qui est la publicité trompeuse, alors que tous les crimes qu’ils commettent sur les territoires des communautés sont ignorés », a déclaré Nansen.

D’ailleurs, elle a également évoqué la nécessité de l’application des droits des peuples autochtones - en particulier la Convention 169 de l’OIT - et de rendre légalement obligatoires les consultations communautaires où les gens se sont opposés à l’exploitation minière. Les sociétés qui font la promotion des politiques de division au sein des communautés doivent être dénoncées, et l’on devra arrêter de criminaliser les mouvements qui s’opposent à ces projets.

En Colotenango, par exemple, au cours des cinq dernières années, six dirigeants de la communauté qui se sont opposés à l’exploitation minière ont été tués, et ils ont trouvé le coupable dans un seul des cas. Ces meurtres sont rapidement classés en tant que crimes ordinaires, ce qui montre la partialité du pouvoir judiciaire, qui s’implique mieux lorsqu’il s’agit d’enquêter sur les rapports des sociétés.

(CC) 2009 Radio Monde Réel

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