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29 de julio de 2011 | |

En alerte

L’escalade des crimes contre les militants pour les droits sociaux en Amérique latine préoccupe les écologistes

Le réseau d’organisation écologiste Amis de la Terre Amérique Latine et des Caraibes (ATALC) s’est prononcé ce vendredi, solidaire de la famille du jeune équatorien assassiné Marlon Lozano Yulán, qui faisait partie de l’organisation Tierra y Vida et qui a été tué le 20 juillet à Guayaquil en Equateur.

ATALC , ainsi que d’autres d’organisations de nombreux pays d’Amérique Latine, est préoccupé et alarmé face à la vague de persécutions et d’assassinats de militants des droits sociaux qui sévit dans la région.

« ATALC manifeste sa solidarité envers la famille de Marlon Lozano Yulán, et condamne fortement cette nouvelle atteinte à la vie d’un combattant des droits de l’homme, un évènement qui, lamentablement, se répète trop souvent et toujours en toute impunité dans l’Amérique Latine qui est la nôtre », exprime une déclaration diffusée ce vendredi.

Le réseau écologiste exprime ainsi « son soutien et sa solidarité à tous nos camarades de Tierra y Vida, ainsi qu’aux autres organisations équatoriennes qui souffrent régulièrement de ce type d’attaques».

Le 20 juillet, deux tueurs à gages masqués ont tiré par balles sur Marlon Lozano Yulán dans le centre de Guayaquil. Le jeune homme est mort un peu plus tard. La secrétaire ad hoc de Tierra y Vida, Raquel Silva, a déclaré à Radio Mundo Real que l’attaque mortelle était en fait dirigée contre le conseiller légal de l’organisation, l’avocat Milton Yulán, parent de Marlon.

Tierra y Vida a concentré son travail sur la défense des droits d’usage et de propriété des paysans de la province de Guayas au sujet des terres qui appartenaient à des grands propriétaires et à des banques jusque la crise bancaire de l’année 2000, au cours de laquelle elles leur furent confisquées.

Tierra y Vida soupçonne que les secteurs s’opposant à la redistribution des terres et défendant la concentration des terres dans les mains d’un petit nombre d’entreprises et de groupes économiques, ont eu un rôle dans l’assassinat du jeune homme.

« Face à ces évènements, ATALC appelle les mouvements et organisations sociaux de la région à renforcer leurs mécanismes de solidarité », dit la déclaration écologiste. « De plus, nous demandons aux autorités équatoriennes de faire toute les démarches nécessaires pour éclaircir l’assassinat de Marlon Lozano Yulán et de punir les personnes responsables, celles qui ont décidé de l’assassinat et ceux qui l’ont réalisé ».

Au même niveau du communiqué, le réseau d’organisations écologistes appelle spécifiquement les autorités équatoriennes et régionales à faire respecter les garanties individuelles, ainsi que de faire un bon usage des appareils judiciaires disponibles et de défendre les droits de l’homme, qu’ils soient indépendants ou étatiques. Ils réclament l’application des mécanismes nécessaires « pour éviter de tels tristes évènements qui sont une atteinte au droit à la résistance pacifique de nos peuples ».

Le 24 mai au Brésil, José Claudio Ribeiro da Silva et son épouse, María do Espírito Santo, connus dans l’Etat de Pará pour leur activisme pour la lutte pour l’accès à la terre et la défense de la forêt amazonienne, ont été tués par balle.

Trois jours plus tard, dans l’Etat de Rondônia, Adelino Ramos a été assassinée dans un quartier de Porto Velho, la capitale de l’Etat, alors qu’elle vendait des légumes de son potager. L’activiste ne cessait de dénoncer le lancement d’exploitations forestières dans les régions limitrophes des Etats d’Acre, d’Amazonie et de Rondônia. Une centaine de militants écologistes brésiliens sont menacés de mort selon la Commission Pastorale de la terre du pays.

En Amérique Centrale, les menaces de mort et la persécution menées contre les dirigeants de mouvements sociaux sont devenues monnaie courante. Le cas du Honduras où un gouvernement est devenu le successeur d’une dictature est un des plus préoccupants.

C’est dans ce pays que le 14 juillet, Nery Jeremías Orellana, journaliste de 26 ans qui travaillait en contact permanent avec des mouvements sociaux et qui faisait partie du Frente Amplio de Resistencia Popular, a été assassiné. Depuis 2010, on compte au Honduras 14 assassinats de personnes travaillant dans les médias.

Les persécutions et assassinats en Amérique latine de défenseurs des droits sociaux, à laquelle s’ajoute la criminalisation de la protestation sociale préoccupent particulièrement les écologistes des Amis de la Terre de la région. « ATALC demeure en état d’alerte sur la situation de violence actuelle faite à l’encontre des mouvements sociaux en Equateur et dans la région ! », termine la déclaration.

Photo : atiargentina.blogspot.com

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