Radio Mundo Real

Un nouveau cas d’assassinat d’un militant travaillant sur la lutte pour la terre sur la côte équatorienne révèle la situation de vulnérabilité des activistes sociaux dans ce pays.

Ce mercredi 20 juillet, à approximativement 18h30 dans le centre-ville de Guayaquil, deux tueurs à gages masqués ont tiré sur le jeune dirigeant de l’organisation Tierra y Vida, Marlo Lozano Yulan.

Cette organisation a concentré son travail sur la défense de droits de propriété des paysans de la province de Guyas ; plus particulièrement sur le cas des terres qui appartenaient auparavant à des grands propriétaires et des banques, et qui ont été confisqués à la suite de la crise bancaire en Equateur de l’an 2000.

Contactée par Radio Mundo Real, la secrétaire ad hoc de cette organisation paysanne, Raquel Silva, considère que cette attaque mortelle était en fait dirigée à l’encontre du conseiller judiciaire de l’organisation, l’avocat Milton Yulan.

La Plataforma Interamericana de Derechos Humanos (PIDDH), FIAN Ecuador y Tierra y Vida font déjà des démarches pour que s’éclaircissent rapidement les faits, que se jugent les responsables, et que dans le même temps, la sécurité de Yulan, de sa famille et des dirigeants et adhérents de Tierra y Vida soit garantie.

Raquel signale que des paysans membres de l’organisation ont accompagné l’avocat ce jeudi, lorsqu’il a attribué la responsabilité de cet acte à ceux qui s’opposent à la redistribution des terres et défendent la concentration de la propriété dans les mains d’un petit nombre d’entreprises et de groupes économiques.

Yulan, qui est un membre de la famille du jeune assassiné, s’est spécialisé dans la défense des associations des occupants des terres, et a récemment élaboré un rapport qui dénonce le consentement donné par les autorités aux groupes de spéculateurs qui font pression pour récupérer les précieux terrains des abords de la principale ville équatorienne.

Dans son témoignage pour Radio Mundo Real, Raquel Silva a dit : « nous sommes une organisation qui luttons pour la terre détenue par les paysans, paysans qui doivent se battre contre ceux qui en étaient les propriétaires jusque la crise bancaire. Notre conseiller se concentre sur cela, dès lors, de tels types d’actions violentes sont là pour protéger ces grands intérêts économiques.