C’est ce que le militant équatorien Lider Gongora, chef de la Coordination nationale pour la défense des mangroves et Redmanglar International, a déclaré dans une interview avec Radio Monde Réel. Ces organisations estiment que les mangroves en Équateur sont passées de 365 mille hectares à 108 mille hectares.

L’avance de cette industrie (on estime qu’il ya plus de 230 mille hectares avec des bassins de crevettes) va de pair avec une violation systématique des droits de l’homme et le déplacement de milliers de familles qui dépendent de cet écosystème.

Les avantages de l’installation de compagnies de crevettes ont été promus au cours de l’administration néolibérale, avec le soutien d’organisations internationales comme la Banque mondiale et la FAO, qui a parlé du bien-être que cette industrie pourrait signifier pour les communautés locales.

Toutefois, Gongora déclare que rien de tout cela était vrai, et regrette que l’administration de Correa-qu’il a supporté- renforce ces politiques préjudiciables aux mangroves. Les communautés ont commencé à présenter des réclamations à l’exécutif en Octobre 2008, quand un décret visant à régulariser l’industrie des crevettes est devenue publique.

Les organisations déclarent que le décret viole la Constitution nationale et n’est pas compatible avec les promesses faites par Correa.

"Le monde développé veut manger ces crevettes délicieuses. Mais ils ne savent pas à quel prix elles sont produites. Les consommateurs doivent être conscients qu’ils mangent le sang versé de nos peuples ", a déclaré Gongora.

Fusillades, attaques et au moins six dirigeants équatorien assassinés à cause de leur lutte contre l’industrie des crevettes est une partie du résultat de cette longue histoire d’abus contre les communautés. RedManglar dispose d’informations de meurtres liés à cette question au Bangladesh (environ 150 cas), le Honduras, le Guatemala et le Brésil.

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