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13 janvier 2010 | Actualités | Résister au néolibéralisme
La crise profonde que l’Union Européenne traverse, ainsi que le renforcement du bloc et de ses compagnies transnationales en tant qu’acteurs mondiaux ne peut apporter que des politiques plus agressives de la part du bloc à l’endroit de l’Amérique latine, sous la présidence espagnole, dont la caractéristique « différente » est d’être précisément un « pont » entre les 27 pays d’Europe et d’Amérique latine.
Ceci a été l’analyse de Sébastien Valdomir - Coordonnateur Programme Justice économique, Résister au néolibéralisme de les Amis de la Terre International, lors de l’inauguration de la présidence espagnole du bloc, le 1er Janvier.
"L’Espagne débute la présidence de l’UE, en ayant pour objectif principal de renforcer le rôle que le bloc joue en Amérique latine », a déclaré Valdomir dans une interview avec Radio Monde Réel.
Les négociations autour d’un accord d’association dans la région andine a causé la rupture de la Communauté andine des nations entre les pays qui ont rejeté les termes de la proposition européenne venant du document de « Global Europe », comme l’Équateur et la Bolivie, et ceux qui ont accepté ces propositions comme le Pérou et la Colombie.
Pendant ce temps, les négociations avec le MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et bientôt Venezuela futur membre) ont marqué une pause en 2004-2005. Bien qu’au récent sommet de Montevideo il a été décidé de reprendre les négociations, il n’y avait pas de spécification quant à savoir si le bloc allait proposer des mesures à certaines des exigences européennes.
Tribunal des Peuples et des alternatives
Si la vie politique latino-américaine a été marquée par les différences entre les royaumes espagnols et portugais aux 16e et 17e siècles (et aussi par les Britanniques et les Français) pour la taille de leurs territoires respectifs sur le continent, aujourd’hui les anciennes métropoles sont unifiées sous la monarchie du projet "L’Europe pour les compagnies transnationales européennes ».
Mais les gouvernements latino-américains n’ont pas les mêmes critères dans les relations avec l’UE, bien que ce fût sur les marchés et les territoires d’Amérique latine que de nombreuses compagnies mondiales européennes sont devenus des compagnies transnationales.
Par conséquent, les dettes écologiques, sociales et des droits humains que l’Europe doit à l’Amérique latine n’ont pas cessé de croître et ce n’est pas précisément sous la présidence espagnole que l’UE changerait son comportement, selon Valdomir.
Pour cette raison, il a déclaré que le Tribunal Permanent des Peuples aura une session Mai prochain à l’Universidad Complutense de Madrid, pour analyser les cas paradigmatiques de justice déposés contre les compagnies transnationales européennes.
Il cherchera également à placer »les solutions de rechange spécifiques à ces cadres juridiques et économiques qui sont en cours de camisoles de force pour les économies latino-américaines », a déclaré Valdomir.
Au niveau interne, Valdomir a déclaré la conformité de l’UE avec l’agenda de Lisbonne depuis le mois de Décembre ne fera qu’accroître l’état actuel des choses, selon lequel le fardeau de la crise financière va tomber sur les travailleurs européens, à la fois citoyens nationaux et immigrés.
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