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14 de octubre de 2013 | Testimonios | Agua | V Encuentro REDLAR | Derechos humanos
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Au deuxième jour de la 5ème rencontre du Réseau Latino-américain contre les Barrages et en Défense des Fleuves (REDLAR) qui se déroule à Retalteco, municipalité de las Cruces, dans le département guatémaltèque du Péten, les membres des différents processus de résistance de ce pays ont réalisé un rapport sur la situation que traverse le pays centraméricain. Ils ont ainsi mis en valeur l’alliance politico-militaire hégémonique qui favorise l’accès des entreprises aux territoires, rivières et ressources naturelles se faisant dans de nombreux cas avec violences et assassinats de dirigeants.
Avec la privatisation de la création et de la distribution de l’énergie électrique depuis 1994 et avec la signature des accords de paix en 1996, les communautés ont vu s’aggraver leurs conditions de pauvreté, de malnutrition chronique et de concentration de la richesse, signale la délégation guatémaltèque.
Actuellement, il existe, grâce aux fleuves du Guatemala, une production de 2700 MW d’énergie pour une consommation interne de 1500 MW. Cela signifie que les différentes entreprises tirent des bénéfices de la vente des excédents de production à travers le système centraméricain de distribution d’énergie, affectant les communautés et l’éco-système des cours d’eau, indique le rapport lu ce jeudi matin pour les 500 participants de la rencontre, provenant de 17 pays.
De plus, a été signalé dans le rapport sur la situation guatémaltèque, un chiffre de cinquante pour cent d’enfants qui se trouvent en situation de malnutrition chronique, particulièrement dans le milieu rural et indigène. Au regard de ce qu’il a défini comme une politique raciste de la part de l’état même, Cirilo Toj, qui a pris la parole au nom de la délégation locale, a signalé que la construction hydro-électrique fut définie comme « l’affaire du siècle » et qu’il existe en prévision aujourd’hui une centaine de nouveaux barrages, dont la majorité se trouve dans des régions avec une grande présence indigène et garifuna (afrodescendants), zones qui coïncident avec les endroits les plus sanglants de la répression durant le régime militaire (1954-1985).
Précisément en 1944 dans le cadre de la révolution menée par le président Juan José Arévalo, l’énergie fut nationalisée dans le pays. Cependant « l’alliance politico-militaire-industrielle », suite aux accords de paix de 1996, a privatisé ce service et a signé des engagements avec des corporations d’entreprises, en particulier d’origine espagnole, a indiqué Toj.
Comme le Guatemala, les autres pays participants à la rencontre, informèrent les autres sur l’évolution des projets hydroélectriques dans leurs pays, et sur les résistances qui en découlent. On a alors pu observer des caractéristiques communes dans l’appropriation des territoires et la création d’énergie, qui ne prend pas en compte les dommages environnementaux et sociaux associés.
L’appel à des mécanismes de Développement propre (MDL), comme la commercialisation de bons de carbone par exemple, ainsi que la forte incidence des transnationales de la construction et l’impulsion de la Banque mondiale, furent des éléments redondants dans les rapports nationaux. Partout, les projets hydroélectriques sont accompagnés d’autres projets d’extraction, en particulier minier, forestier et de commercialisation de l’eau pour les grandes villes.
Retalteco, un village d’environ 500 personnes, se trouve à peu de kilomètres de la frontière avec le Mexique, située sur le Rio Usumacinta, principal bassin de Mésoamérique. Sur ce fleuve, il existe cinq projets hydroélectriques mais la résistance binationale (mexicano-guatémaltèque) a permis qu’il n’y ait aucune avancée dans aucun d’eux, indiqua l’assemblée.
Dans cette communauté, dépendante de la municipalité de Las Cruces, dans le département du Péten, la 5ème rencontré du REDLAR s’est organisée pendant un an et s’est réalisée avec la participation de la population.
Jeudi dernier, dans l’après midi, les discussions par pays et par sous-région tentaient de définir la stratégie de ce réseau pour les trois prochaines années, tant dans l’articulation des résistances comme dans la construction d’alliances avec les consommateurs et les travailleurs, vis-à-vis de la création d’un projet d’énergie alternative avec comme fil directeur la souveraineté des peuples dans la prise de décision concernant les sources d’énergie et le système de commercialisation.
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